Médiation : mode alternatif de règlements des conflits

 

Confinement et déconfinement riment hélas parfois avec tensions, désaccords et parfois conflits, même si cette situation inédite nous a obligés à prendre les choses avec davantage de recul et de « zénitude » ; la lassitude s’installe, les incertitudes du « lendemain » génèrent leur lot de stress, la promiscuité ou au contraire la distance engendrent ou ravivent inexorablement certaines tensions. Cette période n’échappe pas aux conflits et désaccords au sein de la famille, entre voisins, entre associés …

 

Comment les gérer, les solutionner ?

Quelles réponses y apporter, d’autant que la justice elle aussi a été confinée et a accumulé du retard ?

 

C’est à ce niveau que la médiation trouve tout son sens :

Accompagner les désaccords parentaux ou ruptures familiales, les troubles de voisinage, les dissensions entre associés, entre collègues, entre locataires et propriétaires, … est le quotidien des médiateurs. Leur façon de faire se différencie cependant de celle de la «justice» où chacun donne à une personne extérieure, son avocat, le soin de faire valoir contre l'autre sa position et où, une autre personne extérieure, le juge, arbitre et tranche le différend, générant, par essence, un vainqueur et un vaincu.

 

Le métier du médiateur : agrandir les parts du gâteau et non le répartir

Le métier du médiateur se veut différent. Il entend redonner aux parties le pouvoir et la responsabilité de trouver « leur » solution. Chacun réagit de façon personnelle face à un conflit. Certains n’ont pas peur de vouloir imposer à l’autre leur point de vue, le jugeant comme le seul valable et acceptable. D’autres capitulent très ou trop vite, se sentant démunis. Ce qui est certain, c’est que malentendus et incompréhensions mutuelles rendent souvent la communication difficile, voire impossible.

Le rôle du médiateur est de remettre la communication au cœur du conflit, d’être un « passeur de compréhension », de refaire circuler l’information, sans jugement ni arbitrage, de transformer le "contre" en "avec" l'autre, afin que ce dernier redevienne un interlocuteur et non plus un ennemi à (a)battre. Ce retour à la communication induit par le médiateur peut faire bouger le curseur des perceptions et éclairer différemment les tensions et mésententes vécues ; la clé pour permettre aux parties de sortir d’une impasse où chacun a souvent plus à perdre qu’à gagner, la clé pour réfléchir ensemble à des solutions répondant autant que possible aux besoins et intérêts de chacun.

Et si un accord est trouvé, lorsque le médiateur est agréé par la Commission Fédérale de Médiation, cet accord peut être homologué devant un Tribunal, lui conférant la même force exécutoire qu’un jugement.

Gagnant-gagnant !

 

Avec la crise du Covid-19, une autre façon d’exercer ce métier

Depuis la crise, les médiateurs eux aussi ont dû apprendre à travailler autrement. Là où ils recevaient avant dans la confidentialité de leurs bureaux, ils ont adapté leurs pratiques pour répondre à l’urgence. Beaucoup sont restés disponibles par téléphone et visioconférence (Skype, Teams, Watsapp, Zoom,…) pour résoudre les difficultés et accompagner vers une solution constructive et équitable pour chacun.

Les médiateurs vous guident afin que vous disposiez des ressources et des compétences pour participer activement à la création de solutions durables, autrement qu’en revêtant une armure de guerrier, en actionnant l’intelligence de la collaboration.

Sur le site de Commission Fédérale de Médiation, vous trouverez les coordonnées ainsi que les matières de prédilection des médiateurs agréés qui excercent à Rhode (en indiquant le code postal 1640) :

https://www.cfm-fbc.be/fr/trouver-un-mediateur

D’autre part, certains avocats sont également formés à la médiation et pratiquent des modes alternatifs de résolution des conflits (médiation, droit collaboratif, arbitrage, négociation, …). Pour plus d’informations voyez :

https://avocats.be/fr/la-m%C3%A9diation

Isabelle Pirotte et Dominique Neirynck

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